Texte & Photos : Ninka North

 

« Invitation au voyage »

En vous promenant sur la rue Peel, peut-être avez-vous croisé ces sphères massives plantées en bordure de trottoir sur sa longueur, du canal Lachine jusqu’à Mont Royal…
Ce projet a été intié par la ville de Montréal, en collaboration étroite avec la communauté de Kahnawaké, après la découverte d’artéfacts kanienkehaka du XIVè et XVè siècles1tessons, éclats de poterie lors de fouilles archéologiques opérées sur un chantier d’aménagement urbain2De 2016 à 2019.

La mémoire ne meurt pas… Sous le béton et l’asphalte, le passé réémerge inéluctablement, relatant la présence des Iroquoiens qui ont occupé les lieux.

Les Kanienkehaka avaient coutume de briser leurs poteries et objets utilitaires, et de les enterrer lorsqu’ils quittaient un campement pour l’établir sur un autre site. Tout ce qui est pris à la Terre est rendu à la Terre… (Note Est-ce exact ?)

C’est la connexion avec la nature, fidèle à l’impermanence qui est sacralisée dans la pensée autochtone. Cette conscience qui permet de rester en relation avec les éléments atteste de la dimension écologique des Premiers Peuples, et de leur profond respect. Il y a la même notion chez les Haïdas de Colombie Britannique qui rendent les vieux totems à la terre, en les couchant au sol après un dernier hommage.

Pour honorer les Anciens, vingt-deux sphères de bronze ont été installées en duo sur onze stations
le long de la rue. Elles célèbrent la rencontre entre les peuples Haudenosaunee qui vivaient sur ces lieux et les explorateurs européens, tout en racontant leur cohabitation. Durant plus de dix ans, deux artistes, MC Snow (kanien’kehá:ka) et Kyra Revenko (allochtone) ont collaboré étroitement à leur création.

Artiste multidisciplinaire

Depuis plusieurs années, je croise régulièrement MC sur les arénas des pow wows estivaux, que ce soit à Kahnawaké, Akwesasne ou sur le campus de l’université Mc Gill à Montréal. Très impliqué dans sa communauté, c’est aussi un artiste multidisciplinaire qui conçoit des œuvres artistiques inspirées par l’histoire et les traditions ancestrales.

Ce jour-là, le temps était maussade. La lumière d’avril donnait cette ambiance surréaliste aux lieux, avec les bourrasques de vent qui traversaient l’espace en sifflant. Une vieille limousine blanche qu’on aurait cru sortie d’un film des sixties traînait dans le voisinage, à quelques mètres de la maison où vivait MC Snow. En regardant le ciel, je pensais à l’éclipse solaire totale, un événement astronomique d’envergure qui allait se produire quelques jours plus tard.

Ce phénomène a également marqué la création de la Confédération Haudenosaunee par le « Grand pacificateur »3Prophète et chef, auteur de la Grande Loi de la Paix, Deganawida de la Nation de Wyandot, 1000 ans auparavant..

Après m’avoir accueillie, MC m’a invitée à m’asseoir dans le salon, où un golden retriever et un chihuahua ont fait irruption. En engageant la conversation, j’ai appris qu’il était né à Détroit et avait passé sa petite enfance aux USA, avant de partir à Sherbrooke – dans les Cantons de l’Est – à 12 ans.

– J’ai aussi vécu en Caroline du Nord mais à vingt-six ans, je suis entré aux Beaux Arts à l’université d’Ottawa, dit-il, précisant,
– C’est à ce moment-là que j’ai rejoint ma famille du coté paternel à Kahnawaké.

Influencé par Peter Gnass – célèbre graveur, photographe et sculpteur québécois -; dont il a été élève, MC s’est rapidement illustré dans le monde artistique en tant que peintre et sculpteur. Il travaille avec des matériaux traditionnels kanienke’ha’ka tels que des pigments naturels ou du bois afin d’assurer la transmission culturelle. Il utilise aussi du plâtre, de la résine d’époxy et de la fibre de verre, et s’est récemment familiarisé avec le bronze pour réaliser les sphères du projet Peel…

Reconnu au Canada et aux États Unis à partir des années 90, son dynamisme l’a propulsé sur la scène internationale en 2023, avec une exposition pour la Biennale d’art contemporain autochtone.

Il y a présenté des objets porteurs d’histoire, créant une réflexion sur le passé et la culture Kanien’kehá:ka; un symbole fort par le biais duquel s’opère une réappropriation du savoir. Car assurer la transmission, créer un lien entre le passé et le présent, reste au cœur de ses préoccupations.

– Ma priorité est axée sur l’identité culturelle de ma nation, m’explique-t-il, une empreinte porteuse de sens pour les générations à venir.

Inspiré de la cérémonie de remerciement kanienkehaka, le parcours Peel – un sentier des ancêtres Kanienkehaka – a été conçu dans le cadre d’un rapprochement entre les cultures autochtones et allochtones. Les sphères incarnent symboliquement la prière Kanien’kehá:ka (Mohawk), Ohén:ton karihwatéhkewen ‘ »Mots avant tous les autres » qui célèbre les éléments de la création et les êtres vivants jusqu’aux principes célestes et au Créateur.

Cette alchimie d’un temps historique est née d’un long processus de création entre lui et Kyra Revenko. Leur collaboration s’est enrichie de leurs différences culturelles, produisant cette œuvre intemporelle qui rappelle l’importance du dialogue entre les peuples…

D’autres œuvres de MC Snow, l’exposition « Présence du passé  » et la collection « Raconte-moi une histoire », sont visibles au Musée McCord Stewart. Toutes deux font référence au passé.
On y trouve des objets traditionnels tels que des poteries et des flèches, ainsi qu’une collection de porte-bébés où figure « La jeune femme au panier », une statue qu’il a sculptée comme symbole de transmission de la mémoire et de la connaissance. En avril dernier (2024), il a également réalisé une œuvre pour le Canadien National illustrant une carte du continent américain dans les eaux territoriales – « Turtle Island  » comme l’appellent les autochtones – où les voies du CN sont signalisées en rouge.

Tradition

La tradition, occupe une place cruciale chez les autochtones. Et les Kanienkehaka n’échappent pas à la règle. MC m’expliqua y être revenu sur le tard, à son retour d’Ottawa.

– Ma mère est québecoise. Ma famille étant catholique, on n’y parlait jamais de tradition, précise-t-il en marquant une pause.
Mais la curiosité l’invite à s’impliquer davantage et à rejoindre la Maison Longue.
– Je voulais en savoir plus sur les divisions et les préjugés qui touchaient ma communauté…

Ce retour aux sources essentiel débuté il y a une vingtaine d’années, marque un virage dans sa vie. Il assiste aux cérémonies, tente de réconcilier Maison Longue et spiritualité; deux termes qui ont souvent été discriminés sous l’influence coloniale.

Il faut dire que cette maison iconique a longtemps subi les préjugés des religieux, considérée à tort comme un lieu contestataire. Lieu de célébration, cette maison familiale exclusivement réservée aux familles de Kahnawaké, comporte beaucoup de protocoles.

Lors des assemblées, chaque membre d’un clan s’assied avec son clan.

– Il existe trois clans à Kahnawaké, précise-t-il. L’Ours, le Loup et la Tortue. Les clans se tiennent face à face.

MC s’est fait adopter par le Clan de la Tortue, le clan auquel son père est affilié. La tortue est un animal sacré pour les Kanien’keha’ka. C’est elle, dans le récit cosmogonique de la création – L’histoire d’Ajinjagaayonh (fleur adulte), la femme qui tomba du ciel – qui porte la terre4https://fourdirectionsteachings.com/fr/transcripts/mohawk.html

– L’importance de la Maison Longue5https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_longue_am%/C3%A9rindienne était capitale, et l’est encore plus de nos jours, m’explique MC. Il y en a trois ou quatre à Kahnawaké… Aucune décision n’y est prise sans l’accord complet de toute la communauté.

L’appellation « Maison longue » évoque les habitations originelles des Mohawks. C’est en passant de la vie nomade à sédentaire, après l’an 1.000, que ces structures communautaires d’une vingtaine de mètres – réalisées à partir de perches courbées recouvertes d’écorce et de cèdre – ont vu le jour au sein de villages fortifiés de palissades1.

Louis Nicolas (1634 – ca. 1682), Public domain, via Wikimedia Commons

Elles servaient à la fois de résidence pour plusieurs familles et de lieu de rencontre. Aujourd’hui le terme renvoie à une maison contemporaine où se déroulent des assemblées et des rituels.

Les cérémonies suivent le rythme du temps et des saisons, et sont toujours encadrées de danses et d’offrandes à la Terre. Durant celles-ci, les gestes des femmes symbolisent les mouvements de la création. Comme il me l’indique, tout est parfaitement orchestré, rien n’est laissé au hasard dans ces cérémonies…

– En hiver, lorsque les journées sont très courtes, il y a la cérémonie du « Chien blanc » ou de « Midwinter » où l’on remercie le Créateur et tous les éléments de la création. » raconte MC.

Lors des rituels, on brûle des herbes médicinales comme le foin d’odeur, le tabac, le cèdre ou la sauge.

– Elles suivent les cycles naturels de la terre et ceux des constellations et sont accompagnées de danses. Il y a « L’ouverture des érabliers » au tout début du Printemps, et « L’ouverture des jardins » où l’on prépare les semences. Puis, il y a la « Cérémonie du maïs » qui a lieu en août dans la Maison Longue.

Les pow wows6https://en.wikipedia.org/wiki/Powwowsont une dynamique bénéfique aux nations autochtones. Si ces rassemblements sont aujourd’hui identifiés à la « Voie rouge », une voie de guérison spirituelle, ils ont longtemps été perçus comme une menace pour l’assimilation. Les premiers pow wows ont débuté lors de la création des réserves au XIXème siècle (1851). Considérés comme un élément subversif, ils ont été interdits par les autorités et limités par la Loi des Indiens de 1886 à 1951.

Renaissance culturelle

– Aujourd’hui, les choses ont changé. Les pages qui ont noircies l’histoire des Premiers Peuples, si elles marquent encore les consciences, sont loin derrière, raconte MC.

Il laisse passer un temps et reprend, avec ce dynamisme qui le caractérise,
– On assiste à une véritable renaissance culturelle dans notre communauté.
Une renaissance qui va de pair avec l’abandon des croyances importées durant la colonisation, ou une coexistence hybride avec celles-ci.
– Nous sommes toujours en opposition avec le catholicisme, car durant de longues années, il y a eu beaucoup d’idées préconçues sur notre spiritualité et de discriminations, lâche-t-il.

Les religions européennes ont fait beaucoup de dégâts auprès des Premiers Peuples, avec des notions qui assimilaient la nature à une chose « inanimée » qu’il fallait contrôler.

– Il y a deux églises à Kahnawaké, l’une catholique, l’autre protestante. J’ai d’ailleurs des cousins prêtres et sœurs dans ma famille.
Puis dans la foulée, il lance,
– Notre communauté est dirigée par un conseil de bande, une structure politique créée par la colonisation – la loi des Indiens7https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_sur_les_Indiens-, constituée de douze chefs.

Malgré l’influence coloniale et missionnaire qui a tenté d’éradiquer la culture autochtone entre le 19ème et le 20ème siècle , les rites et traditions ont toujours été perpétués, parfois clandestinement.

– Avant, nous avions des « Sociaux » comme on, appelait ces évènements, des danses, des chants et du partage, mais pas de pow wow, raconte MC. Ils sont revenus

de l’Ouest, grâce à l’influence de la Colombie britannique. Cette réappropriation s’est réalisée de la même façon pour toutes les nations de l’Est.

Hier comme aujourd’hui, la spiritualité est un véritable « mode de vie » pour les autochtones. Elle est basée sur le lien avec le Créateur, la Terre-Mère et toutes les formes de vie qu’elle abrite, auxquelles il faut ajouter les objets inanimés qui sont eux aussi dotés d’esprit.

Traditions et cérémonies sont vouées à la guérison et assurent la pérennité ; une dimension primordiale, sacrée pour tous les membres de la communauté. Dans les pow wows, l’une des danses les plus spécifiques des femmes, la « danse des robes à clochettes », est une danse de guérison sur laquelle résonnent 365 clochettes de fer blanc, initialement confectionnées avec le métal de couvercles de boîtes à tabac. Je jette un œil à la coiffe traditionnelle ornée de plumes de dinde blanches sur un cadre en écorce de bouleau perlé suspendue au mur. MC vient juste de l’achever.

Le « gustoweh »8https://gks.artsci.utoronto.ca/search-page/gustoweh-headdressétait initialement porté par les nations de Haudenosaunee (Mohawks, Oneidas, Onondagas, Cayugas, Sénécas et Tuscaroras). MC confectionne également des tenues cérémonielles, telles des chemises ornées de rubans ou des mocassins perlés, ainsi que des châles et robes de danse pour sa fille.

– Avant, nous avions des habits traditionnels, mais pas de régalias comme ceux qu’on voit aujourd’hui dans les pow wows. Les couleurs sont aujourd’hui plus belles, plus vives que jadis, précise-t-il.

Le style des perlages est spécifique. Il raconte la provenance du danseur, son clan. On y voit des fleurs, des animaux et les symboles attitrés des Kanien’keha’ka.

« On apprend notre histoire dès l’enfance… »

Au fil de notre conversation, je m’aperçois que le passé est toujours là, que son empreinte est bien plus forte qu’il n’y paraît dans l’esprit des Premiers Peuples. MC a centré son travail d’artiste sur cette nécessité de réappropriation, de remplissage des zones effacées, marquées d’invisibilité. Effacer l’oubli est au cœur de cette démarche identitaire qui met en avant la perte du territoire et du mode de vie traditionnel.

– On apprend notre histoire dès l’enfance… laisse-t-il tomber,
– Montréal, originellement « Tiohtiàke » – abréviation de Teionihtiohtiá:kon, « là où le groupe se sépare »9 ou « là où les bateaux et les rivières se rencontrent» – se trouve sur notre territoire ancestral. Ce fait n’est pas anodin et reste aujourd’hui encore au cœur de nos préoccupations, murmure-t-il avec gravité.
– Notre territoire est tellement petit ! S’exclame MC, sans en dire plus.
Puis avec un voile d’amertume dans la voix, il me raconte avoir vécu des moments difficiles à la petite école, lorsqu’il se trouvait à Sherbrooke, dans les Cantons de l’Est, se sentant pris à parti ou discriminé lorsqu’on parlait des conflits qui avaient opposé autochtones et européens durant la colonisation.

– J’étais toujours impliqué. Je me tenais à l’écart dans la classe. Moi, je voulais juste disparaître… dit-il, avant d’ajouter,
– C’était dur de parler anglais…

Dans ces années-là, le conflit linguistique entre anglais et français perdurait au Québec. Au conflit territorial s’ajoutait celui d’un territoire linguistique controversé, conséquence de conquêtes et de guerres lors des années de colonisation.

Un silence suivit.
– Aujourd’hui encore, nous sommes, comme à Kanesataké, en conflit avec des promoteurs immobiliers.

D’une réserve à l’autre, même son de cloches. La crise qui affecte les kanien’keha’ka est loin d’être résolue 

aujourd’hui… Pour la comprendre, il faut revenir une fois encore à l’histoire mouvementée de ces peuples lors du débarquement des européens.

Cartographier le territoire mohawk, c’est rappeler la puissance des Haudenosaunee avant le débarquement des premiers explorateurs européens, lesquels vivaient au sud du lac Ontario, dans la région actuelle de l’État de New York, aux États-Unis. Mais leurs ancêtres, les Iroquoiens du Saint Laurent, apparus après les glaciations, partageaient un territoire bien plus vaste qui s’étendait des basses-terres du Saint Laurent aux grands lacs, ce qui incluait les provinces actuelles du Québec et de l’Ontario, et l’État de New York…

« Le territoire », ce mot entendu sur les lèvres de tous les autochtones que j’ai croisés durant mes investigations n’est pas anodin. Ce concept inaliénable attaché à l’identité d’un peuple, qui est régulièrement remis en cause par la convoitise d’états dictateurs, obéit à une stratégie du chaos bien connue de l’histoire. Elle répond aux besoins d’un système délibérément orienté vers le développement, sans se soucier de l’impact durable généré sur les occupants légitimes des terres convoitées, ni leur terrible incidence sur le « monde sensible » : l’écocide durable et l’extinction d’espèces animales…

Bien que les sévices de la colonisation, avec la découverte des pensionnats de Kamloops, aient été largement médiatisés, la mémoire des aînés est restée vive. Et cela s’avère parfaitement compréhensible…

Plus qu’aucune autre nation du Québec, les Kanien’keha’ka ont traversé cette époque avec le sentiment amer d’être dépossédés de leurs terres et de leur identité. Dernièrement, j’avais appris que le gouvernement leur avait même proposé de racheter des parcelles de terres qui leur avaient été dérobées; un non-sens particulièrement dramatique lorsqu’on connaît leur histoire…

– Est-ce que les traumas s’effacent au fil du temps ? Demandai-je.
MC acquiesce d’un mouvement de tête.
– Du temps s’est écoulé depuis la crise d’Oka10https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_d%27Oka, on en parle moins et il n’y a plus de traumas comme nos parents en ont vécus. Mais chez nos elders, le passé a laissé des empreintes indélébiles, et certains d’entre eux refusent encore de sortir depuis la crise.

La tension durant cette période où Kahnawaké a été coupée du monde n’est pas sortie de l’imaginaire… En guise de soutien à la crise d’Oka11Surnommée la « résistance des Mohawks de Kanesatake », des guerriers kanienkehaka avaient bloqué le pont Mercier, bloquant la circulation entre l’île de Montréal et Châteauguay durant 57 jours. La nourriture ne passait pas sur le pont, les gens étaient traumatisés, prisonniers sur la réserve, m’expliquait MC, alors que la situation dégénérait à Oka, entraînant l’armée et le survol de la réserve par des avions.
Un silence suivit.

Nous nous regardions dans les yeux, mais au-delà de cet état d’acceptation que MC affichait, je sentais sourdre l’incroyable résilience d’un peuple et sa détermination.

– Quelles sont vos attentes aujourd’hui ?
– Pour notre communauté, la priorité est de récupérer nos terres ; territoire sacré à nos yeux, car il fait partie de notre identité.

Aujourd’hui, lors d’événements officiels et de cérémonies, il est fait mention à Montréal, « des terres non cédées » sur lesquelles ils se déroulent. Cette reconnaissance officielle amorcée dans le processus de réconciliation est une dynamique positive car elle a donné une voix au peuple Kanien’kehà:ka, mais il reste néanmoins beaucoup à faire.

– Nous espérons que le Québec fasse un pas pour connaître les autochtones qui sont encore aujourd’hui stigmatisés par le passé colonial…
Puis, après un temps,
– Un geste axé sur le respect mutuel et le dialogue entre les peuples, murmure MC.

Le golden retriever vient nonchalamment s’allonger sur le canapé où nous sommes installés, rappelant ce lien ténu avec le monde animal, que les autochtones ont toujours intégré dans leurs croyances.

L’enseignement des totems-animaux était précieux et l’est tout autant aujourd’hui. Empreints de la sagesse et de la connaissance ancestrale, ils guidaient l’humain dans l’existence, assurant une connexion directe avec la nature et le monde spirituel. Au cœur de cette initiation, il y avait cette notion d’interdépendance entre tous les êtres, un lien sacré assurant la survie des espèces…

« Jeune femme au panier »
Sculpture de MC Snow.
Collection « Présence du Passé ». Mc Cord Museum Montréal.
Porte-bébés de la Collection « Présence du Passé ».
McCord Museum, Montréal.

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